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1ère transformation : Bonnes perspectives, malgré la hausse des prix des matériaux

VBI, représentant en France de sociétés italiennes, allemandes et autrichiennes pour des scieurs, dérouleurs, palettiers, emballeurs, menuisiers…, a connu une année 2022 « exceptionnelle ; Le marché est très demandeur depuis deux ans. Beaucoup de projets ont été actés et sont allés à leur terme », se réjouit Jonathan Bleesz, président de VBI. Le CA de la PME a progressé de 30 % en 2022 par rapport à 2021. Les perspectives 2023 sont positives, avec des demandes pour les écorceuses (marque SWT/HAWA), les lignes de sciage (Primultini) ou encore les lignes de triage et d’empilage (Kallfass). Pour faire face à cette croissance, VBI a recruté trois personnes en 2021, et cherche activement un ingénieur commercial pour compléter l’équipe en place. Primultini développe depuis 5 ans des modes automatiques de sciage, « où l’opérateur a un minimum d’opérations à effectuer. Ce développement, qui vise l’automatisation des tâches, passe par un partenariat avec des fabricants de scanners, comme Microtec ». L’an dernier, avec Kallfass, VBI a mis en place à Bois du Dauphiné et à la Scierie Lemaire un scanner devant le trieur, ce qui permet d’évaluer la qualité du bois. « C’est un gros pas en avant dans le triage du bois. L’opérateur n’a plus à donner manuellement la qualité », évalue Jonahan Bleesz.
Le contexte de forte demande et de hausse des prix des matériaux peut ralentir certains programmes de R&D. «
Les fabricants n’ont plus trop le temps de développer, car ils sont surchargés. Ces derniers mois, les innovations arrivent au compte-goutte », analyse Jonathan Bleesz. Basée en Allemagne, Baljer&Zembrod et Holtec (BZH), deux entreprises allemandes spécialisées dans la première transformation et plus particulièrement dans les parcs à grumes, font face à la hausse du prix des matériaux. « Les délais de livraison sont d’environ 18 mois », explique Olivier Canet responsable commercial secteur Nord en France de BZH. Et pour cause, « les machines que nous produisons aujourd’hui ont été signées sur des prix d’acier et de composants qui ne sont plus les mêmes aujourd’hui », souligne Olivier Canet.
Depuis le Covid, le prix de l’acier allemand a doublé, passant de 700 euros par tonne en 2019 à 1 500 euros en avril 2023. « Il y a même eu un pic à plus de 2 000 euros l’été dernier ! », assure Olivier Canet. La hausse des prix touche également les composants électroniques, électriques et hydrauliques. « La problématique reste la même. En signant des contrats aujourd’hui, nous ne savons pas quelle sera la conjoncture économique dans 18 mois lorsqu’il faudra produire », relève Olivier Canet. Mais, globalement, « le marché est porteur. Il y a eu une vague d’inquiétude en septembre dernier. Dans les faits, il y a eu certes un ralentissement dans les scieries et chez les fabricants de palettes, mais il n’y a pas eu d’arrêt complet des activités ».

Automatiser pour pallier la crise des talents
Recruter des talents est de plus en plus compliqué, selon Evolis. L’automatisation accrue arrive à point nommé. « Nous sommes toujours à l’affût pour recruter des compétences. En faire venir dans l’industrie est compliqué. Ça l’est encore davantage dans l’industrie du bois, où les carnets de commandes sont pleins jusqu’à début 2025.

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